Après avoir rencontré Lílian lors de sa séance ventre-rond, je l’ai retrouvée, entourée de ses deux hommes, pour la séance nouveau-né de Théo.

Elle et son mari sont originaire du Brésil, et elle a dû faire différents allers-retours alors qu’elle était enceinte là-bas, alors même qu’il y avait des risques de contracter le virus Zika. Une grossesse pas très sereine malheureusement, mais heureusement, Théo est arrivé en véritable rayon de soleil pour cette jeune maman qui a dû vivre une épreuve vraiment difficile pendant cette grossesse. Mais c’est cette épreuve qui l’a poussé à réaliser ces deux séances : elle a souhaité pouvoir transmettre à son fils des photos d’eux deux, ensemble.
Le papa de Théo a un poste très important au sein de l’OMS. Durant la séance, il s’est excusé à un moment de devoir téléphoner, puis m’a expliqué qu’il devait faire envoyer des médicaments dans une zone qui vivait une épidémie. En gros, son coup de fils, c’était une histoire de vie ou de mort.

Dans mon ancienne vie (cf. avant d’être photographe, j’étais chef de projet dans une agence de com digitale). Nous avions une énorme pression des clients pour lancer les campagnes, les sites web. Parfois, on se disait que tout cela était bien exagéré : nous ne faisions que des sites internet, nous n’étions pas en train de développer un vaccin contre le sida. Toute cette pression était bien trop forte pour des enjeux seulement marketing. Le papa de Théo, lui, sauve un peu le monde a sa façon, en essayant avec ses équipe d’enrayer les épidémies, et en envoyant des médicaments. Il doit aussi bien entendu se rendre sur place très régulièrement. On se sent bien petit face à des personnes qui ont des métiers si importants.